Les sept péchés capitaux
vendredi 8 juin 2007
Et ben, mes belets, hier acque le Pétrus, on s'est mis une pleine ventrée de râpées.
Fouyaya que c'était bon, je m'en liche encore les babines. Et là, mes petiots, je veux pas faire mon faramelan, mais c'est moi qui les a préparées.
Faut dire que ma grand-mère, la Benoîte, qu'avait peur que je sois vieille fille, elle m'a appris à faire les râpées.
Pour ça, faut pas des pom'terres d'importation à la dioxine. Non, faut des vraies patates de St-Rambert, bien barbeleuses de la terre. De celles qu'ont fricoté avec le fumier de vache.
Alors, tu plumes tes pom'terres.
Attention, faut que ton Opinel y caresse juste la patate parce qu'y faut garder le goût de la terre et en plus faut pas déprofiter la marchandise, milapiat !
Après faut les laver avec de l'eau propre de préférence, celle du puits.
Ensuite, y faut râper les patates. Les ceusses de la ville, y z'ont ben brogé des machines pour râper la pom'terre. Que dalle ! Rien à voir, ça te fait des barbelles toutes molles.
Ah ! rien ne vaut la vieille grille de la Benoîte.
Alors là, faut faire gaffe à tes crayons ! Si t'apinches pas ce tu fabriques, la patate, elle glisse et tu t'estrapanes le petit doigt. Et si tu babielles en faisant le boulot, c'est tes petits os qui sont râpés.
Une fois que t'a fini, tu mets tes pom'terres dans une passoire pour faire sortir le jus.
Une fois bien écoulé, tu mets ta pâte dans une grande gandole et t'y casses deux oeufs dessur.
Attention ! pas des oeufs de cage bien propres, non des coucous qui sortent du cul de la vraie clousse qu'a eu des pillots, qu'a gratté le tas de fumier et qu'a picoré dans les champs.
Tu ajoutes du sel, du poivre et tu touilles.
Alors, pendant que ça repose, tu piques les barres du fourneau pour casser les gresilles. Tu sors ta poêle, pas une en alu acque du plastique comme y font mainant. Non ! une en ferraille de chez Barroin, avec le cul tout noir. Té ! ma grand-mère, pour la nettoyer, elle la torchait avec le canard du jour.
Quand tu t'approches des rondelles du fourneau et que t'as les miailles qui prennent feu : c'est bon.
Tu mets ton huile dans la poêle. Quand elle est bien chaude, tu mets un bon pejat de pâte que t'étales au fond. Faut que ça soye épais comme un pouce. Alors là, ça grésille.
Au bout de quèques minutes, tu caravires délicatement ta râpée de l'autre côté avec deux queuillères, tu rajoutes un peu d'huile et tu laisses fricasser.
Pour savoir si c'est bien cuit, tu piques ton Opinel dans la râpée et tu l'apinches. Faut qu'elle soye dorée et brillante comme les miches de pain.
C'est tout bon, ta râpée tu la mets au four, pour qu'elle froidisse pas.
Et comme t'as eu bien chaud devant les rondelles du fourneau, que t'as la transpiration qui te coule, t'as droit de boire un petit gorgeon de rouquin.
Mais je vois le Pétrus qu'a sorti la débéloise et qui me fais le jus. Je vais le boire acque une rasade de goutte et j'irais faire un petit pillon.
A une autrefois, mes belets ! et bon appétit !
Si vous souhaitez la traduction des mots "gaga" y'a qu'à demander et on vous la donnera demain !
Chose promise, chose due : les 7 péchés capitaux
Cet après-midi, sous l'orage, nous avons commencé le n°2 de notre petit journal et nous avons répondu au questionnaire que nous avait envoyé Bellelurette.
C'est dans une atmosphère studieuse, mais quand même très décontractée que nous avons planché sur la question.
Les réponses proviennent d'un groupe d'une trentaine de personnes.
Alors, je vous les livre en vrac
- LA LUXURE : Qu'est-ce qui vous fait fantasmer ou rêver ?
Faire du cinéma - reconduire ma voiture - trouver un fiancé jeune, beau, riche et intelligent (la dame a 94 ans) - rajeunir - que mes douleurs disparaissent - partir dans la lune - qu'on m'aime
- L'ORGUEIL : De quoi êtes-vous le plus fier ?
De nos enfants et petits-enfants - Avoir eu toute ma vie une bonne conduite - n'avoir fait de mal à personne - la réussite de ma carrière
- LA COLERE : Qu'est-ce qui vous met hors de vous ?
Ma fille (sympa !) - l'injustice - les prétentieux - les cons (eh oui, chez nous aussi !) - la méchanceté - ne pas pouvoir faire ce que je veux - la fourberie - la mesquinerie
- LA GOURMANDISE : (alors là, ils sont intarissables) Quels sont vos plats préférés :
Le chocolat - les râpées (un plat de chez nous, on vous en donnera la recette) - un plat au four avec des saucisses - un fraisier - une langouste et du foie gras - les truites au beurre du lac d'Issarlès, dans la Haute-Loire - le boudin à la crème - les frites - les choux à la crème - le civet de lapin - ce qui est le meilleur ?
- L'AVARICE : Cigale ou fourmi ?
* Cigale : un voyage en Corse - acheter des parfums - retourner manger chez Trois Gros, Gagnaire, Bocuse (un papy) - Inviter tous mes enfants et petits-enfants (10) au restaurant - acheter une belle toilette
* Fourmi : acheter un appartement - mettre des sous de côté pour avoir le plaisir de les compter tous les soirs. Plutôt cigales nos résidents, ne trouvez-vous pas ?
- L'ENVIE : Qu'est-ce qui vous rend jaloux ?
L'envie - la toilette des autres - la peur d'être trompé - être jaloux, c'est être malheureux - Plus grand chose !
- LA PARESSE : Comment aimez-vous vous relaxer ?
Quand je suis fatigué, me reposer dans un fauteuil - dans une chaise longue au soleil - dans mon lit - en buvant du champagne!!! - en écoutant de la musique classique, ça endort - en faisant des mots casés et croisés - en lisant des romans policiers.
Maintenant, à qui le tour ? Je ne sais plus qui est passé ou pas.
Alors, au hasard :
C'est dans une atmosphère studieuse, mais quand même très décontractée que nous avons planché sur la question.
Les groupes en pleine réflexion
Cet exercice est apparemment très amusant
Les réponses proviennent d'un groupe d'une trentaine de personnes.
Alors, je vous les livre en vrac
- LA LUXURE : Qu'est-ce qui vous fait fantasmer ou rêver ?
Faire du cinéma - reconduire ma voiture - trouver un fiancé jeune, beau, riche et intelligent (la dame a 94 ans) - rajeunir - que mes douleurs disparaissent - partir dans la lune - qu'on m'aime
- L'ORGUEIL : De quoi êtes-vous le plus fier ?
De nos enfants et petits-enfants - Avoir eu toute ma vie une bonne conduite - n'avoir fait de mal à personne - la réussite de ma carrière
- LA COLERE : Qu'est-ce qui vous met hors de vous ?
Ma fille (sympa !) - l'injustice - les prétentieux - les cons (eh oui, chez nous aussi !) - la méchanceté - ne pas pouvoir faire ce que je veux - la fourberie - la mesquinerie
- LA GOURMANDISE : (alors là, ils sont intarissables) Quels sont vos plats préférés :
Le chocolat - les râpées (un plat de chez nous, on vous en donnera la recette) - un plat au four avec des saucisses - un fraisier - une langouste et du foie gras - les truites au beurre du lac d'Issarlès, dans la Haute-Loire - le boudin à la crème - les frites - les choux à la crème - le civet de lapin - ce qui est le meilleur ?
- L'AVARICE : Cigale ou fourmi ?
* Cigale : un voyage en Corse - acheter des parfums - retourner manger chez Trois Gros, Gagnaire, Bocuse (un papy) - Inviter tous mes enfants et petits-enfants (10) au restaurant - acheter une belle toilette
* Fourmi : acheter un appartement - mettre des sous de côté pour avoir le plaisir de les compter tous les soirs. Plutôt cigales nos résidents, ne trouvez-vous pas ?
- L'ENVIE : Qu'est-ce qui vous rend jaloux ?
L'envie - la toilette des autres - la peur d'être trompé - être jaloux, c'est être malheureux - Plus grand chose !
- LA PARESSE : Comment aimez-vous vous relaxer ?
Quand je suis fatigué, me reposer dans un fauteuil - dans une chaise longue au soleil - dans mon lit - en buvant du champagne!!! - en écoutant de la musique classique, ça endort - en faisant des mots casés et croisés - en lisant des romans policiers.
Maintenant, à qui le tour ? Je ne sais plus qui est passé ou pas.
Alors, au hasard :
z'ours
Corinne
Françoise d'Oléron
Lilou
Tabatha et la vie de Titi
Corinne
Françoise d'Oléron
Lilou
Tabatha et la vie de Titi
En prime, voici la recette des râpées bio, en "gaga stéphanois" (patois local)
Et ben, mes belets, hier acque le Pétrus, on s'est mis une pleine ventrée de râpées.
Fouyaya que c'était bon, je m'en liche encore les babines. Et là, mes petiots, je veux pas faire mon faramelan, mais c'est moi qui les a préparées.
Faut dire que ma grand-mère, la Benoîte, qu'avait peur que je sois vieille fille, elle m'a appris à faire les râpées.
Pour ça, faut pas des pom'terres d'importation à la dioxine. Non, faut des vraies patates de St-Rambert, bien barbeleuses de la terre. De celles qu'ont fricoté avec le fumier de vache.
Alors, tu plumes tes pom'terres.
Attention, faut que ton Opinel y caresse juste la patate parce qu'y faut garder le goût de la terre et en plus faut pas déprofiter la marchandise, milapiat !
Après faut les laver avec de l'eau propre de préférence, celle du puits.
Ensuite, y faut râper les patates. Les ceusses de la ville, y z'ont ben brogé des machines pour râper la pom'terre. Que dalle ! Rien à voir, ça te fait des barbelles toutes molles.
Ah ! rien ne vaut la vieille grille de la Benoîte.
Alors là, faut faire gaffe à tes crayons ! Si t'apinches pas ce tu fabriques, la patate, elle glisse et tu t'estrapanes le petit doigt. Et si tu babielles en faisant le boulot, c'est tes petits os qui sont râpés.
Une fois que t'a fini, tu mets tes pom'terres dans une passoire pour faire sortir le jus.
Une fois bien écoulé, tu mets ta pâte dans une grande gandole et t'y casses deux oeufs dessur.
Attention ! pas des oeufs de cage bien propres, non des coucous qui sortent du cul de la vraie clousse qu'a eu des pillots, qu'a gratté le tas de fumier et qu'a picoré dans les champs.
Tu ajoutes du sel, du poivre et tu touilles.
Alors, pendant que ça repose, tu piques les barres du fourneau pour casser les gresilles. Tu sors ta poêle, pas une en alu acque du plastique comme y font mainant. Non ! une en ferraille de chez Barroin, avec le cul tout noir. Té ! ma grand-mère, pour la nettoyer, elle la torchait avec le canard du jour.
Quand tu t'approches des rondelles du fourneau et que t'as les miailles qui prennent feu : c'est bon.
Tu mets ton huile dans la poêle. Quand elle est bien chaude, tu mets un bon pejat de pâte que t'étales au fond. Faut que ça soye épais comme un pouce. Alors là, ça grésille.
Au bout de quèques minutes, tu caravires délicatement ta râpée de l'autre côté avec deux queuillères, tu rajoutes un peu d'huile et tu laisses fricasser.
Pour savoir si c'est bien cuit, tu piques ton Opinel dans la râpée et tu l'apinches. Faut qu'elle soye dorée et brillante comme les miches de pain.
C'est tout bon, ta râpée tu la mets au four, pour qu'elle froidisse pas.
Et comme t'as eu bien chaud devant les rondelles du fourneau, que t'as la transpiration qui te coule, t'as droit de boire un petit gorgeon de rouquin.
Mais je vois le Pétrus qu'a sorti la débéloise et qui me fais le jus. Je vais le boire acque une rasade de goutte et j'irais faire un petit pillon.
A une autrefois, mes belets ! et bon appétit !
Si vous souhaitez la traduction des mots "gaga" y'a qu'à demander et on vous la donnera demain !